L’État américain de Virginie est accusé d’"humilier" les femmes qui vont au parloir des prisons. Les visiteuses n’ont pas le droit de mettre des tampons hygiéniques et coupe menstruelles.
L’Union américaine pour les libertés civiles a condamné cette pratique jugée "discriminatoire" et "humiliante", rapporte le site 7sur7.
Les autorités pénitentiaires de la Virginie ont décidé d’interdire les tampons hygiéniques à toutes les visiteuses de prisonniers. Ce règlement a été instauré dans le but de mettre un terme aux trafics illicites dans les prisons. Il n’est pas rare que les visiteuses cachent des stupéfiants dans les parties intimes lors de leur visite et de les passer aux prisonniers. Pour l’Union américaine pour les libertés civiles, plus connue sous l’acronyme ACLU, cette mesure est "inacceptable". "Cette pratique n’est pas seulement intrusive, elle est discriminatoire et humiliante", a dénoncé l’organisation mardi 25 septembre.
La mesure "impose aux personnes souhaitant rendre visite à une personne incarcérée de sacrifier leur dignité et leur santé", a ajouté l’ACLU. L’interdiction devrait prochainement être mise en vigueur dans toutes les prisons de Virginie. Désormais, si une femme a ses règles durant la période de visite, elle devra changer de serviette hygiénique une fois sur les lieux. L’établissement pénitentiaire en proposera. Des contrôles par caméra corporelle permettront en outre de vérifier le respect de la nouvelle règle.