Mark Humphrey/AP/SIPA
John Grant, un Afro-Américain de 60 ans condamné à la peine capitale pour le meurtre, a été exécuté jeudi soir. Une exécution avec un cocktail létal controversé que la Cour suprême a autorisé in extremis.
L’Oklahoma a cessé de procéder à une exécution avec un cocktail létal depuis six ans avant cette exécution de John Grant survenue jeudi soir. L’application de la peine capitale dans cet Etat a été suspendue après des exécutions ratées en 2014 et 2015. Les autorités ont pris cette décision car le cocktail létal injecté aux condamnés leur cause des souffrances atroces.
Dans l’affaire John Grant, son avocat, Dale Baich, a réclamé la suspension de l’exécution de son client en indiquant que le protocole utilisé, occasionnant des douleurs, est non conforme avec la Constitution américaine qui interdit "les peines cruelles et inhabituelles". Une cour d’appel a alors donné raison à cet avocat mercredi dernier, mais l’Etat de l’Oklahoma a décidé de se saisir de la Cour suprême des États-Unis pour que l’exécution de John Grant ne soit pas suspendue. De son côté, la Cour suprême a accepté de donner son feu vert in extremis, rapporte RTL.
Pour rappel, le protocole contesté est un mélange de sédatifs, de midazolam, d’anesthésiants. Dudit protocole est censé empêcher la douleur avant l’injection de chlorure de potassium à dose létale.
Selon un journaliste de l’agence américaine AP, Sean Murphy, qui a assisté à l’exécution de John Grant, de dernier a commencé à convulser peu après l’injection du premier produit. L’Afro-américain a convulsé une vingtaine de fois et a vomi à plusieurs reprises avant de mourir, a aussi indiqué le journaliste. "J’ai été témoin de 14 exécutions, je n’avais encore jamais vu ça", a-t-il aussi ajouté, rapporte Letemps.ch.
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