L’Arizona reprend l’exécution cette année après la dernière survenue en 2014. La pratique a été suspendue après qu’un détenu a agonisé pendant deux heures, pris de convulsions après l’injection de substances létales.
L’Arizona (Etats-Unis) propose l’injection létale ou l’inhalation de gaz mortels à Frank Atwood. La Cour suprême lui a donné quinze jours pour faire son choix. L’homme, condamné à mort en 1987 doit être exécuté le 8 juin prochain pour le meurtre d’une fillette de huit ans. D’après son avocat, les autorités pénitentiaires prévoient d’utiliser du cyanure d’hydrogène, l’élément principal du Zyklon-B, tristement associé à l’Holocauste. Or, la mère du condamné était juive et s’est échappée d’Autriche en 1939 pour fuir les nazis, a précisé Me Joe Perkovich sur les propos relayés par BFMTV.
La dernière exécution en Arizona date de 2014. Les autorités locales ont décidé de suspendre la pratique après qu’un détenu a agonisé pendant deux heures, pris de convulsions après l’injection de substances létales. Aux Etats-Unis, seuls sept Etats sont favorables à l’usage de gaz létaux pour exécuter les condamnés à mort. Toutefois, dans la pratique, aucun n’y a eu recours depuis 1999, car l’injection de produits chimiques a toujours été privilégiée pour la plupart des exécutions. La peine de mort a beaucoup reculé dans le pays en raison des doutes sur la légalité de ce protocole soupçonné de causer des souffrances illégales aux condamnés, mais aussi le refus des laboratoires pharmaceutiques de délivrer ces produits.
En février, la communauté juive locale a porté plainte pour empêcher le recours au cyanure d’hydrogène. "C’est effroyable que l’Arizona ait choisi le Zyklon-B, le produit chimique utilisé par les nazis à Auschwitz pour tuer plus d’un million de personnes", avait expliqué Tim Eckstein, président du Conseil des relations de la communauté juive du Grand Phoenix (JCRC).
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