Il ne reste plus que la signature du gouverneur de l’Etat, Kevin Stitt pour l’entrée en vigueur de cette loi interdisant tout avortement dès la fécondation dans l’Etat de l’Oklahoma (Etats-Unis).
Le parlement de l’Oklahoma a voté, jeudi 19 mai, une loi interdisant tout avortement dès la fécondation. L’entrée en vigueur de ce texte sera effective après la signature du gouverneur de l’Etat, Kevin Stitt. Cet élu républicain avait déjà déclaré qu’il apposerait sa signature sur toute loi imposant davantage de restrictions sur l’avortement. Une fois le texte signé, l’Oklahoma deviendrait l’Etat américain dont la réglementation serait la plus restrictive en matière d’interruption volontaire de grossesse (IVG). Selon le texte, l’avortement n’inclut toutefois pas "l’utilisation, la prescription, la fourniture, ou la vente de pilules du lendemain, ou de tout type de contraception ou de contraception d’urgence", rapporte Franceinfo.
Ce vote intervient en pleine polémique sur le droit à l’avortement aux Etats-Unis. D’après un document révélé par Politico, la Cour suprême s’apprête à revenir en arrière, 50 ans après sa décision historique de protéger l’IVG. La vice-présidente des Etats-Unis Kamala Harris a aussitôt réagi en dénonçant la décision du parlement de l’Oklahoma comme "la dernière en date d’une série d’attaques flagrantes sur les femmes par des élus". Elle a alors lance un appel urgent à ses concitoyens à élire des dirigeants qui défendront le droit à l’avortement "au niveau local, des Etats, et fédéral".
L’organisation Planned Parenthood, qui défend l’IVG aux Etats-Unis, a affirmé qu’elle allait "assigner l’Oklahoma en justice". "Il faut empêcher cette interdiction, ainsi que toutes les autres interdictions que cet Etat a votées au cours du mois passé", a-t-elle écrit sur Twitter.
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