Lezmond Mitchell (38ans) a été exécuté aux Etats-Unis le jeudi 6 août, dix-neuf ans après avoir tué une petite fille et sa grand-mère.
Les autorités fédérales aux Etats-Unis ont exécuté, mercredi, Lezmond Mitchell pour un double meurtre commis en 2001 sur le territoire navajo (Arizona). L’Amérindien a reçu une injection létale dans le pénitencier de Terre-Haute (Indiana), selon la direction de l’établissement. Pour la porte-parole du ministère de la Justice, Kerri Kupec : "Justice a finalement été rendue".
La défense du condamné déplore cependant "un nouveau chapitre à la longue histoire des injustices subies par les peuples amérindiens". Cette communauté avait dénoncé une sentence appliquée au mépris de la souveraineté judiciaire de sa nation. Les Navajos ont demandé une condamnation à perpétuité à la place de l’exécution, en vain.
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Le trentenaire avait poignardé à mort une grand-mère de 63 ans, puis tranché la gorge de sa petite-fille de 9 ans lors d’un vol de voiture. La plupart des crimes commis aux Etats-Unis sont jugés par les Etats, mais la justice fédérale peut se saisir des affaires les plus graves, comme dans les réserves amérindiennes. Elle prononce rarement des peines capitales, mais le gouvernement de Donald Trump veut que les tueurs d’enfants soient exécutés.
Les Navajos n’approuvent pas la peine de mort et se sont mobilisés pour protester contre l’exécution de Lezmond Mitchell. "Par respect pour les croyances religieuses et traditionnelles" de la tribu, le président de la Nation a demandé à Donald Trump de commuer la peine capitale de l’Amérindien en détention à vie, mais sa requête a été laissée sans suite.
Lezmond Mitchell était le quatrième condamné à mourir par injection létale depuis la reprise en juillet des exécutions fédérales, interrompues en 2003. Un autre condamné, Keith Nelson (45 ans) doit également être exécuté ce vendredi 28 août, pour l’enlèvement, le viol et le meurtre d’une fillette de 10 ans en 1999.