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Washington a déclaré jeudi vouloir empêcher les migrants ayant traversé illégalement la frontière avec le Mexique de déposer une demande d’asile.
D’après le département de la sécurité intérieure, le nombre de migrants ayant déposé une demande d’asile a connu une hausse de 2 000 % durant les cinq dernières années. Le ministère a annoncé que le grand nombre de demandes injustifiées plombe énormément les moyens américains. Cela empêcherait les Etats-Unis d’octroyer l’asile aux personnes qui les méritent réellement.
Le gouvernement de Donald Trump a donc fait part de sa volonté de durcir les conditions de demande d’asile. Il veut notamment interdire aux migrants n’étant pas entrés aux Etat-Unis légalement - c’est-à-dire depuis un point d’entrée officiel à la frontière avec le Mexique - de déposer une demande d’asile. Alors que des "caravanes" de migrants se dirigent vers le territoire américain, le locataire de la Maison-Blanche devrait signer rapidement cette disposition. Cette dernière devrait alléger un système jugé en surcharge, sachant qu’actuellement 700.000 cas sont en attente dans les tribunaux.
Le communiqué souligne que le président a tous les droits "pour suspendre ou restreindre l’entrée d’étrangers aux Etats-Unis s’il considère qu’il en relève de l’intérêt national", selon la loi américaine sur l’immigration. Peu avant les élections de mi-mandat, lors d’une déclaration consacrée à l’immigration, Donald Trump avait annoncé qu’il signerait un décret sur le sujet, au risque de déclencher une bataille judiciaire.
Omar Jadwat, responsable de la puissante organisation de défense des libertés civiques ACLU, a réagi à la déclaration du gouvernement américain. Il a déclaré : "La loi américaine autorise spécifiquement les individus à demander l’asile, qu’ils soient arrivés ou non à travers un point d’entrée". Il a affirmé que contourner ce principe par un décret ou une agence serait "illégal".
Le groupe de défense des migrants New York Immigration Coalition estime en outre que l’exécutif ne peut pas négliger sa responsabilité envers les individus qui échappent au danger. Il a pour sa part affirmé sa volonté de se dresser contre cette nouvelle disposition.
(Source : Le Monde)
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