Michelle Smith, présidente de la Société américaine d’entomologie, a déclaré qu’in est inacceptable que des gens se sentent exclus par la manière dont nous appelons quelque chose, dont les insectes.
La Société américaine d’entomologie, une branche de la zoologie qui étudie les insectes, a fait part mercredi de son projet. Elle envisage en effet de changer le nom de certains insectes, car ils sont jugés racistes ou péjoratifs principalement le "papillon gitan" ou la "fourmi gitane". "Si des gens se sentent exclus à cause de la manière dont nous appelons quelque chose, ce n’est pas acceptable", a confié Michelle Smith, présidente de la société savante, dans cet article du New York Times repris par le Journal du Dimanche. Par ailleurs, un généticien veut également en finir avec le surnom de "gènes gitans" pour désigner les gènes sauteurs ou les séquences d’ADN capables de se déplacer et de se répliquer.
Ethel Brooks, universitaire américaine et rom, spécialiste des discriminations subies par les tsiganes s’est depuis longtemps opposé aux appellations de certains insectes. Cette annonce de la Société américaine d’entomologie lui fera oublier l’amalgame raciste dont elle a été victime durant son enfance. En effet, la question intéresse toute la sphère scientifique. En 2020, la Société américaine d’ornithologie a opté pour la suppression du nom d’un oiseau qui faisait référence à un général confédéré. Le groupe savant envisage dans la foulée de former un comité qui évaluera l’opportunité de débaptiser certains oiseaux portant le nom d’esclavagistes. C’est le cas de certaines espèces portant le nom de John Bachman, un pasteur et naturaliste ayant possédé des esclaves, comme le "Bachman’s sparrow".
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