Plus de 130 étudiants ont été appréhendés à l’université de New York après des manifestations en soutien à la cause palestinienne. Les responsables de l’établissement ont invoqué des comportements jugés hostiles et perturbateurs de l’ordre public comme motif de l’intervention policière.
La nuit du lundi 22 au mardi 23 avril a été marquée par l’arrestation de plus de 130 personnes devant les locaux de l’université de New York (États-Unis) lors de manifestations étudiantes en faveur de la cause palestinienne, rapportent les autorités américaines. Mais d’après un porte-parole de la police new-yorkaise, ces individus ont été ensuite libérés.
L’université a invoqué des raisons de sécurité pour justifier l’intervention des forces de l’ordre, déclarant avoir observé des comportements "hostiles et perturbateurs de l’ordre public". Un représentant de l’établissement a également mentionné la présence de slogans intimidants et signalé plusieurs incidents à caractère antisémite.
La décision de l’université a déclenché une vive réaction de la part d’une association de professeurs, qui l’a qualifiée de "capricieuse et injustifiée". Ces enseignants affirment n’avoir constaté aucun comportement antisémite lors des manifestations. Certes, elles ont été bruyantes, mais elles étaient sous contrôle, selon leurs dires. Ils ont expliqué que le but était de perturber la routine pour ne pas laisser les problèmes passés sous silence.
Ces événements surviennent dans un contexte où plusieurs campus, dont celui de l’université de Columbia à New York, ont été le théâtre de tensions. Cette série de protestations a progressivement alimenté un débat animé sur la liberté d’expression. La question a même atteint les instances internationales, avec une intervention du Haut-Commissariat aux droits de l’homme de l’ONU à Genève. Ce dernier a qualifié cette situation d’"exercice d’équilibre difficile" entre la liberté d’expression et les restrictions potentiellement "légitimes".