L’échéance fixée par la justice américaine pour réunir les enfants de migrants séparés de leurs parents a été fixée jeudi soir. Mais 711 enfants sont encore seuls.
En juin dernier, la vidéo dévoilée par le média d’investigation américain ProPublica a provoqué de vives polémiques outre-Atlantique. Les images montrent des enfants âgés de 4 à 10 ans séparés de leur famille immigrée sans papiers et qui pleurent en appelant leurs parents. Face au tollé, le président américain, Donald Trump, a été forcée de légiférer sur sa politique de "tolérance zéro". Un juge fédéral de Californie avait ainsi ordonné que toutes les familles "éligibles" soient réunies avant 18h jeudi 26 juillet, beaucoup attendaient encore.
Les familles considérées comme "éligibles" sont celles où les liens familiaux ont bien été déterminés. Les parents ne doivent pas également avoir d’antécédents criminels ou de maladie contagieuse. Selon les données du gouvernement américain, sur 2 551 familles séparées, avec des enfants entre 5 et 17 ans, 1 634 sont "éligibles". Et plus de 1 000 d’entre elles ont déjà été réunies. Mais l’administration Trump a déjà prévenu que 917 parents dont les familles ne répondent pas aux critères ne verraient pas leurs enfants avant la date butoir. Dans 463 cas, les parents ont déjà été expulsés des Etats-Unis.
Jeudi soir, après l’heure butoir, l’Office de relocalisation des réfugiés (ORR) a été encore obligé de prendre en charge 711 enfants "inéligibles". L’ORR dépend du ministère de la Santé et des services sociaux, précise Le Monde. Le gouvernement américain tient également à souligner que 378 mineurs ont été "relâchés" dans des circonstances appropriées. Mais ces derniers ne sont pas forcément réunis avec leurs parents. Au total, 1 820 enfants ont donc été réunis ou relâchés. "Le programme de réunification (...) est en cours de déroulement et devrait résulter dans la réunification de tous les membres éligibles", explique le gouvernement dans ces documents.
From the new court update on family reunifications : pic.twitter.com/XR1QFTwkTN
— Elise Foley (@elisefoley) 26 juillet 2018