Lundi 8 janvier, le gouvernement équatorien a déclaré l’état d’urgence suite à l’évasion d’Adolfo Macias, le chef du gang le plus dangereux du pays. Un couvre-feu est instauré sur le territoire et l’armée est mobilisée.
Adolfo Macias (alias "Fito"), chef de gang criminel, a fui dimanche de la prison de Guayaquil (sud de l’Equateur) alors qu’il purgeait depuis 2011 une peine de 34 ans de prison pour crime organisé, trafic de drogue et meurtre. Le chef de la police a affirmé qu’il était "introuvable à l’endroit où il aurait dû se trouver", une cellule de haute sécurité du pénitencier de la ville. Le parquet a alors ouvert une enquête.
Après l’évasion de cet ennemi public N° 1, devenu le principal acteur du narcotrafic florissant en Équateur, le président Daniel Noboa a décrété lundi l’état d’urgence. "Je viens de signer le décret sur l’état d’urgence pour que les forces armées aient tout le soutien politique et juridique dans leurs actions", a-t-il annoncé dans une vidéo diffusée par la présidence. Il a ajouté que des mesures ont été prises dans les prisons.
L’armée a reçu l’autorisation de maintenir l’ordre dans les rues et les prisons du pays pendant une période de 60 jours, notamment là où un couvre-feu est en vigueur de 23 h à 5 h. Les forces de sécurité sont mobilisées pour retrouver cet individu jugé extrêmement dangereux. D’après le secrétaire à la communication du gouvernement, Fito aurait échappé aux autorités quelques heures avant un contrôle dans la prison.