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Aux Etats-Unis, 4 millions d’employés ont démissionné au mois d’avril. Il s’agit d’un record depuis l’année 2000.
En un mois, 4 millions de personnes ont décidé de démissionner de leur poste aux Etats-Unis, soit 25% de plus qu’avant la pandémie de coronavirus.
Face à la crise économique, engendrée par la Covid-19, il s’agit d’une statistique étonnante, précise RTL. Effectivement, c’est un record depuis que cette donnée a commencé à être étudiée en 2000.
Cependant, le taux du chômage reste élevé dans ce pays avec 10 millions de personnes sans emploi contre moins de 6 millions avant la pandémie.
La recrudescence des démissions est due à de nombreuses raisons.
Comme le rapporte la chaîne, les salariés quittent leur travail, puisqu’ils ont trouvé un emploi mieux payé. La facilité accordée ou non pour le télétravail est également évoquée, et cela est devenu un argument important pour certains.
Durant la crise sanitaire, des déclics se sont produits comme par exemple lancer des projets mis de côté. Mais il y a aussi ceux qui n’ont aucun plan précis, mais qui sont convaincus que plusieurs possibilités se présenteraient avec la relance économique. Selon la chaîne, certains employés sont motivés par toutes les mesures d’accompagnement et les chèques distribués durant la pandémie alors qu’ils n’ont fait que très peu de dépense. Ainsi, ils ont pu économiser beaucoup d’argent.
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Cette démission aux Etats-Unis est notamment observée dans le secteur de la restauration où les salariés gagnent péniblement 20 000 dollars (plus de 16 000 euros) par an. Le taux de démission est deux fois supérieur à la moyenne nationale. Les évolutions de carrière sont limitées dans ce secteur, et les offres sont très nombreuses. Alors, les employés ont choisi de changer pour augmenter assez rapidement son salaire
Depuis le début de l’année, les salaires de la restauration ont augmenté de 4% : deux fois plus vite que la moyenne du secteur privé. Cette hausse des salaires pourrait être effectuée également dans d’autres domaines face à la démission massive. Des sociétés comme Bank of America ou Walmart ont déjà relevé leurs barèmes. Selon une étude, l’augmentation pourrait être de 3,5 % cette année, la plus grosse progression depuis 13 ans.
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