En échangeant avec des personnalités autour de la promotion de la langue française lors de son déplacement au Canada, Emmanuel Macron s’est interrogé sur l’état d’esprit en France. Il s’est demandé si le pays est "heureux".
Lors de son voyage au Canada, Emmanuel Macron a soulevé une question délicate : la France est-elle heureuse ? Le président de la République française a partagé ses réflexions en mettant l’accent sur la célébration de la Francophonie. "Je ne sais pas si la France est heureuse à cette date, mais la Francophonie à coup sûr !", a-t-il dit en faisant allusion aux fresques murales exposées à l’ambassade de France à Ottawa.
Emmanuel Macron a rencontré des figures francophones canadiennes lors de cette visite pour discuter des défis que la langue française doit relever face à la prédominance de l’anglais sur la scène mondiale. Il a félicité les francophones pour leur résilience et leur engagement à préserver leur langue. "Vous portez la Francophonie en milieu minoritaire, une langue avec tout ce qu’elle véhicule", a déclaré le Président. Il a souligné qu’il ne s’agit pas seulement de résister, mais de transmettre la langue aux générations futures.
Martin Théberge, président de la Société nationale de l’Acadie, a partagé son expérience des luttes linguistiques au quotidien, décrivant l’anglais comme un "virus" omniprésent. En réponse, E. Macron a fait un lien entre les difficultés des francophones canadiens et celles rencontrées par les Français, qui ressentent une pression croissante sur leur langue à cause de l’immigration. Il a déclaré : "On est toujours le minoritaire de quelqu’un. En France, les gens ont le sentiment de devenir minoritaires, bousculés par l’immigration". Cette visite met en lumière les enjeux linguistiques communs auxquels font face les francophones, tant en France qu’au Canada.