Ce mercredi matin (heure Réunion), le Président républicain Donald Trump sera opposé pour la première fois de cette campagne présidentielle, à son opposant démocrate, Joe Biden.
C’est aujourd’hui et maintenant qu’a lieu le choc frontal entre Donald Trump et Joe Biden pour leur 1er débat télévisé qui a lieu à Cleveland.
Tous les deux sont candidats à la présidentielle américaine qui aura lieu dans un peu plus d’un mois.
Après des mois à s’invectiver par médias interposés, Donald Trump et Joe Biden vont enfin pouvoir échanger face à face.
Les deux candidats à la présidentielle s’affrontent lors du 1er débat de la campagne.
La première question concerne la nomination par Donald Trump de la juge conservatrice Amy Coney Barrett à la Cour suprême.
"Nous avons remporté l’élection et donc nous avons le droit de la choisir", défend Donald Trump, qui ajoute : "Les Démocrates, s’ils en avaient la possibilité, le feraient aussi."
Donald Trump réaffirme ses attaques contre la couverture santé Obamacare.
Joe Biden : "Il n’a pas de stratégie pour l’assurance santé, il fait des promesses mais n’a pas de stratégie. Cet homme ne sait pas de quoi il parle."
Joe Biden : "200 000 décès, plus de 7 millions de cas, 5 % de la population mondiale, 40 000 personnes contaminées par jour. Lorsqu’on lui a présenté les chiffres, il a dit, c’est la vie. Le président n’a aucune stratégie et il savait depuis février que c’était grave. Moi dès le mois de mars j’ai fait une proposition. Ce que nous devrions faire, c’est fournir tout l’équipement personnel, que les entreprises puissent rester ouvertes. Vous devriez quitter votre cour de golf et faire ce qu’il faut faire."
Donald Trump réplique en défendant son choix de fermeture des frontières : "Si on vous avait écouté, le pays serait resté ouvert et nous aurions des millions de morts, pas 200 000." Le président sortant développe : "J’ai fermé la frontière et vous vous avez dit : "C’est un raciste, c’est un xénophobe. La plupart des gouverneurs démocrates ont dit que j’avais fait un super boulot. Nous, nous sommes proches maintenant d’un vaccin, d’une thérapie. Vous n’auriez jamais pu faire ce que nous avons fait."
Sur la question de la gestion des manifestations contre les violences policières et leurs débordements, Joe Biden réitère ses accusations à l’encontre du président sortant. "Il essaye de faire mousser la violence. Il ne veut pas calmer le jeu."
Le journaliste Chris Wallace prend ensuite la parole pour demander au président sortant s’il est "prêt à condamner les suprémacistes blancs". "Je suis prêt à le faire mais je dirais que tous les problèmes que je vois viennent de la droite, pas de la gauche !"
Donald Trump : "Je pense qu’il faut qu’on fasse tout en notre pouvoir pour que l’eau soit propre, l’air soit pur".
Joe Biden fait lui le choix de dérouler son programme. "La première chose que je ferai, c’est de rejoindre l’accord de Paris", appuie-t-il.
Interrogé sur son mandat présidentiel, Donald Trump a expliqué que "jamais il n’y a eu un gouvernement qui n’a fait davantage que nous en trois ans. Malgré toute cette opposition jamais une administration américaine n’a fait autant. Des chiffres du chômage au plus bas, tout marchait bien".
Joe Biden a, au contraire, estimé que le pays était désormais plus divisé que jamais. "Avec Trump nous avons été affaibli, plus malades, plus divisés, le pays est plus violent. Nous avons renoué avec la croissance, il a provoqué la récession. J’aurais affronté Poutine et dit que nous n’allions pas le tolérer, mais il est son caniche. Nous sommes plus pauvres, les milliardaires se sont enrichis et vous, à la maison, vous avez plus de difficultés qu’avant. Il est président, c’est sa responsabilité. On ne peut pas être aussi divisés."
Le candidat Démocrate a solennellement appelé la population américaine à se rendre aux urnes, en bureau de vote ou par correspondance afin de "déterminer le destin de ce pays pour les quatre années à venir."
"Il faut aller voter, allez sur internet et informez-vous, c’est ce qui compte. Le vote par correspondance n’est pas dangereux. En raison duVocid-19 beaucoup de gens vont faire ainsi, et lui aussi. Il y aura du personnel dans les bureaux de vote, il y aura de la distanciation, mais il essaie de dissuader et d’effrayer, je vous encourage à vous rendre aux urnes. Il ne peut pas vous empêcher de voter", a-t-il ajouté.
De son côté, donald Trump a expliqué que les résultats de la présidentielle pourraient ne pas être connus "avant des mois." "Pour ce qui est du mode de scrutin, c’est un désastre, c’est une fraude à un niveau jamais vu. On verra bien quels sont les résultats, mais il va falloir des mois pour les savoir."
Ce débat télévisée et suivi par des millions de personnes a lieu 35 jours avant un scrutin qui s’annonce tendu.
Les deux autres débats présidentiels sont prévus les 15 et 22 octobre, respectivement à Miami, en Floride, et à Nashville, dans le Tennessee. Le vice-président républicain Mike Pence affrontera la colistière de Joe Biden, la sénatrice et ex-procureure Kamala Harris, le 7 octobre à Salt Lake City, dans l’Utah.
Le scrutin aura lieu le 3 novembre prochain.