Alors qu’en France l’élection présidentielle a lieu le dimanche, aux États-Unis, le jour du vote tombe systématiquement un mardi. Cette tradition, maintenue pour l’élection présidentielle de 2024 ce mardi 5 novembre, trouve son origine dans l’Amérique rurale du XIXe siècle.
À l’été 1787, les fondateurs américains cherchent une date pour les élections nationales. Faute de consensus rapide, ils décident que chaque État choisira son jour de vote, à condition de le tenir dans un délai de 34 jours avant la réunion des grands électeurs début décembre. Ce choix pose vite problème, car les premiers États influencent les suivants, et des électeurs itinérants parviennent à voter plusieurs fois, rapporte TF1Info.
En 1845, le Congrès opte pour une date unique : le mardi après le premier lundi de novembre. Le dimanche, jour de culte, n’est pas une option, et le mercredi est jour de marché. Le mardi devient alors le jour idéal, permettant un déplacement sans perturber les activités, avant que la neige ne complique les trajets et que les commerçants ne se consacrent à la comptabilité.
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Aujourd’hui, le choix du mardi comme jour de vote, adapté aux réalités du XIXe siècle, semble moins pratique pour les Américains modernes. Si quelques États et entreprises offrent un jour de congé pour l’élection, nombreux électeurs doivent jongler seuls avec leurs obligations pour se rendre aux urnes, ce qui les conduit souvent à faire la queue aux heures de pointe.
L’association Why Tuesday plaide pour un changement vers le week-end, estimant que le système actuel décourage la participation. En 2014, après les élections de mi-mandat, une enquête révélait que 69% des abstentionnistes étaient freinés par leurs obligations professionnelles ou scolaires.
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