Antonio Guterres, secrétaire général des Nations unies, a regretté le lundi 6 mars que "l’égalité" hommes/femmes dans le monde semble de plus en plus s’éloigner, et que l’objectif sera atteint au mieux d’ici "300 ans".
À deux jours de la Journée internationale des droits des femmes, le chef de l’ONU a dénoncé : "l’égalité entre les sexes s’éloigne de plus en plus. Au rythme actuel (l’organisation) ONU Femmes la fixe à dans 300 ans". Dans l’amphithéâtre de l’Assemblée générale, Antonio Guterres a estimé que les "droits des femmes étaient maltraités, menacés, violés à travers le monde", et que "le progrès effectué depuis des décennies disparaissait sous nos yeux". Il a notamment cité l’Afghanistan comme exemple où les talibans ont repris le pouvoir, et où "les femmes et les filles ont été effacées de la vie publique".
Antonio Guterres n’a pas nommé d’autres pays mais dans "nombre d’endroits, les droits de reproduction sexuelle des femmes reculent et les filles qui vont à l’école risquent d’être enlevées et agressées". Dans des propos retranscrits et relayés par les médias français comme Le Figaro, il a ajouté : "des siècles de patriarcat, de discrimination et de stéréotypes pénibles ont créé un fossé entre les sexes, dans les sciences et les technologies", secteurs dans lesquels la gent féminine ne représente que "3% des lauréats de prix Nobel".
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Le patron de l’ONU a aussi rendu hommage aux chercheuses française Emmanuelle Charpentier et américaine Jennifer Doudna qui ont été "historiquement la première équipe de femmes à remporter un prix Nobel en sciences il y a trois ans", en chimie en 2020.
Il a déploré que des équipes d’hommes l’aient raflé 172 fois. Selon lui, le patriarcat contre-attaque… "Nous aussi"… Et il est là pour affirmer clairement et avec force : "les Nations unies se tiennent partout aux côtés des femmes et des filles".
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