CNP/NEWSCOM/SIPA
Le président des Etats-Unis Donald Trump a déclaré qu’il se donnait jusqu’au 2 avril pour décider s’il imposerait les automobiles importées aux États-Unis ou non.
Le président américain Donald Trump a annoncé mardi son intention d’appliquer des droits de douane "d’environ" 25 % sur les automobiles importées aux États-Unis. Lors d’une conférence de presse tenue à Mar-a-Lago, en Floride, il a expliqué vouloir donner du temps aux constructeurs pour qu’ils relocalisent leur production sur le territoire américain, leur permettant ainsi d’éviter ces nouvelles taxes. "Si les constructeurs installent des usines ici, ils n’auront pas de droits de douane", a-t-il précisé. Il a toutefois indiqué qu’il attendrait jusqu’au 2 avril pour prendre une décision. Cette mesure s’inscrit dans la continuité de la politique économique protectionniste de Donald Trump, qui cherche à réduire le déficit commercial du pays et à encourager la production nationale.
L’Union européenne est directement concernée par cette annonce. Donald Trump a souligné que l’UE avait récemment réduit ses droits de douane sur les voitures américaines, les faisant passer de 10 % à 2,5 %, un niveau désormais équivalent à celui pratiqué par les États-Unis sur les importations européennes. "Si tout le monde applique les mêmes règles, alors nous jouerons à armes égales", a déclaré le président américain sur les propos repris par Le Devoir. Toutefois, le milliardaire a dénoncé ce qu’il considère comme une inégalité persistante dans les échanges commerciaux entre les États-Unis et l’Europe. Selon lui, le déficit commercial avec l’UE s’élève à 350 milliards de dollars, un chiffre qu’il juge inacceptable. "Ils n’achètent pas nos voitures, nos produits agricoles, ils n’achètent quasiment rien", a-t-il martelé, insistant sur la nécessité de rééquilibrer la balance commerciale.
L’annonce de ces nouvelles taxes automobiles intervient dans un contexte de tensions commerciales accrues, alors que les États-Unis cherchent à redéfinir leurs relations économiques avec leurs principaux partenaires. En réponse à cette annonce, le commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic, s’est rendu à Washington pour une visite de deux jours. Il doit rencontrer Howard Lutnick, futur secrétaire au Commerce, ainsi que Jamieson Greer, représentant de la Maison-Blanche pour les rapports commerciaux. Ces discussions seront cruciales pour tenter de désamorcer une éventuelle guerre commerciale entre les États-Unis et l’Europe.
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