Des mandats d’arrêt ont été lancés contre plusieurs policiers et militaires pour implication présumée dans la disparition de 43 étudiants de l’école normale d’Ayotzinapa, au Mexique, en 2014.
Vendredi 19 août, la justice mexicaine a ordonné l’interpellation de l’ancien procureur général du pays. Ils seraient tous impliqués dans la disparition de 43 étudiants de l’école normale d’Ayotzinapa, au sud du Mexique, en 2014.
Dans un communiqué, le parquet a indiqué que l’ex-procureur général Jesus Murillo Karam a été appréhendé à son domicile de Mexico. Il est soupçonné de "disparition forcée, torture et délits contre l’administration de la justice".
Par ailleurs, des mandats d’arrêt avaient été lancés contre 20 responsables de l’armée, 44 policiers et cinq fonctionnaires, en raison de leur implication présumée dans cette affaire.
Comme le relate Le Figaro, ces 64 policiers et militaires sont actuellement recherchés pour "crime organisé, disparition forcée, tortures, homicide et délits contre l’administration de la justice".
Dans la nuit du 26 au 27 septembre 2014, des étudiants de l’école de formation des maîtres d’Ayotzinapa ont réquisitionné des autobus pour manifester à Mexico. D’après l’enquête, 43 jeunes ont été arrêtés par la police locale. Ils auraient, ensuite, été tués par balles et brûlés dans une décharge.
Un rapport officiel, publié jeudi, par la Commission pour la vérité Ayotzinapa avait estimé que des militaires mexicains avaient une part de responsabilité dans ce crime d’État.
"Leurs actions, omissions ou participation ont permis la disparition et l’exécution des étudiants, ainsi que le meurtre de six autres personnes", avait déclaré le sous-secrétaire à l’Intérieur Alejandro Encinas.
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