Les proches des 43 étudiants disparus en septembre 2014, leurs avocats ainsi que des militants manifestent régulièrement dans le centre de Mexico pour dénoncer ces terribles faits.
Mercredi 6 mars, plusieurs dizaines de personnes ont manifesté contre l’enlèvement et la disparition de 43 étudiants de l’école normale d’Ayotzinapa (Mexique) en 2014. Pour la première fois depuis des années, ils ont réussi à défoncer une des portes du palais présidentiel, relate Le Figaro. Des images de la chaîne Milenio montrent une camionnette utilisée par les manifestants pour enfoncer la porte avant que certains d’entre eux ne pénètrent dans le palais.
Dans la nuit du 27 septembre 2014, 43 étudiants ont mystérieusement disparu après s’être rendus à Iguala, dans l’Etat de Guerrero (sud). Ils s’apprêtaient à monter à bord de plusieurs autobus pour se rendre dans la capitale Mexico et participer à une manifestation.
Les versions officielles ont indiqué qu’ils ont été enlevés par la police, en collusion avec des criminels, et ont été livrés au cartel des Guerreros Unidos qui les aurait assassinés.
Le président du Mexique Lopez Obrador s’est engagé à réviser minutieusement les enquêtes et à retrouver les jeunes disparus.
Pour dénoncer cette affaire traumatisante, leurs proches, accompagnés de leurs avocats ainsi que de militants et d’étudiants, manifestent régulièrement dans le centre de Mexico. Ils ont déjà tenté d’attaquer les portes du Palais national depuis 2018.
Le chef de l’Etat a pointé une "provocation" au début de la campagne dans le cadre de l’élection présidentielle le 2 juin prochain. "C’est un mouvement contre nous", a-t-il souligné lors de sa conférence de presse habituelle. Selon lui, les avocats et les activistes qui accompagnent les parents étaient motivés par des "objectifs politiques". Le président a toutefois assuré qu’un membre du ministère de l’Intérieur va rencontrer les manifestants.
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