Le Vénézuélien Gregorio Mirabal, chef de l’Organe de coordination des organisations autochtones du bassin de l’Amazone et membre du peuple Wakuenai Kurripaco, à Union Base (Equateur), appelle les pays riches à collaborer avec eux pour sauver l’Amazonie.
L’Amazonie est considérée comme "le poumon de la planète" en raison de sa capacité importante à absorber le CO2 atmosphérique mondial. Cependant, plusieurs incendies détruisent petit à petit cette forêt amazonienne. Ce drame environnemental est en partie dû à la sécheresse, mais surtout à la déforestation.
"Trop, c’est trop !", selon le président de l’Organe de coordination des organisations autochtones du bassin de l’Amazone (Coica), Gregorio Mirabal. Dans un entretien accordé en exclusivité à l’Agence France Presse, citée par France Info, il a averti que la destruction de l’Amazonie pourrait engendrer une "apocalypse" mondiale. Il a prévenu que "les gens vont manquer d’oxygène, la planète va se réchauffer dans cinquante ans de deux ou même trois degrés".
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Afin d’éviter ce scénario, ce représentant des peuples autochtones d’Amazonie appelle les pays développés à collaborer avec eux pour protéger cette forêt, dont dépend en partie l’avenir de l’humanité. Il s’est notamment adressé aux pays riches qui participeront à la prochaine conférence sur le climat - COP26 - à Glasgow (Ecosse).
Les peuples autochtones d’Amazonie se battent au quotidien pour empêcher cette "apocalypse" mondiale. Gregorio Mirabal appelle à l’aide pour sauvegarder les 8,4 millions de km² de la forêt amazonienne. Il estime que le "financement (qui) doit être global, réparti équitablement" entre les neuf pays ou territoires d’Amazonie (Brésil, Bolivie, Pérou, Equateur, Colombie, Venezuela, Guyana, Surinam et Guyane française), "or il n’y a pas de financement clair aujourd’hui dans ce sens".
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