Au moins 250 comptes usurpant l’identité de Mark Zuckerberg ou sa directrice des opérations, Sheryl Sandberg, ont été recensés sur Facebook et Instagram. Des attaques à la loterie sont les plus fréquentes.
L’annonce était trop belle pour être vraie. Plusieurs Américains, pour la plupart des personnes âgées ou des personnes vulnérables, ont été dupés par ces escrocs. Une enquête du New York Times (article en anglais) a en effet révélé mercredi que de faux Mark Zuckerberg ont voulu extorquer les internautes. Une notification de la part du patron de Facebook les annonce qu’ils ont gagné 750 000 dollars (616 000 euros) à la loterie du réseau social. Au total, pas moins de 205 faux comptes, usurpant l’identité de Mark Zuckerberg ou sa directrice des opérations Sheryl Sandberg, ont été recensés sur Facebook et Instagram. Sur ce panel, au moins 51 ont servi à mener des attaques à la loterie.
Un porte-parole de Facebook a adressé ses remerciements au journal pour avoir signalé ces cas d’escroqueries. Le réseau social a expliqué qu’il était incapable d’expliquer les raisons pour lesquelles il n’a pas réussi à repérer ces faux comptes. La plupart d’entre eux étaient actifs depuis plus de huit ans. Les escrocs, qui ont utilisé les faux comptes de Mark Zuckerberg ou de Sheryl Sandberg contactent directement les personnes. Ils leur demandent ensuite de "verser des sommes à des inconnus préalablement à l’obtention de leur soi-disant gain", détaille France info. Gary Bernhardt, un cariste à la retraite du Minnesota, figure parmi les victimes. Il s’est fait extorquer plus de 1 500 dollars (1 232 euros).
A lire aussi : comment Mark Zuckerberg fait-il pour ne pas se faire espionner ?
Les escrocs avaient un plan bien élaboré, mais ont été démasqués par le journaliste du New York Times. Ce dernier est entré en contact avec l’un de ces comptes, qui lui a promis 950 000 dollars (780 000 euros) et une voiture. Le reporter a alors demandé une preuve de son identité. Mais le malfaiteur a envoyé une pièce d’identité falsifiée de Sheryl Sandberg avec un message jurant que la loterie était "100% réelle". Une conversation téléphonique s’en suivait et au bout de quelques secondes, le journaliste a reçu un appel en provenance d’un numéro portant l’indicatif 650, celui du siège de Facebook.