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C’est ce que révèle un rapport du Fonds des Nations unies pour la population publié ce mercredi 30 mars. Il s’avère que 60 % de ces grossesses non désirées aboutissent à un avortement.
D’après un rapport du Fonds des Nations unies pour la population, près de la moitié des grossesses dans le monde ne sont pas planifiées. Cela concernerait près de 121 millions de femmes. "Quand presque la moitié des grossesses ne sont pas choisies, cela nous donne une image alarmante de l’état de négligence de la liberté reproductive des femmes", selon Natalia Kane, la directrice exécutive de l’UNFPA.
Ce phénomène s’est aggravé avec les récentes crises internationales. La pandémie de coronavirus a par exemple compliqué l’approvisionnement de contraceptifs dans de nombreux pays africains, tels que la Guinée-Bissau, la Zambie ou encore le Rwanda. Lors des conflits armés, des femmes n’ont pas accès à leur contraception et sont davantage soumises au risque de violences sexuelles.
Mais à part ces crises internationales, le non-recours à la contraception est également la cause de la hausse des grossesses accidentelles. D’après une étude brésilienne menée dans 47 pays en 2019, 40,9 % des femmes actives sexuellement n’utiliseraient aucun moyen contraceptif. Le manque d’information, la crainte des effets secondaires et les difficultés d’accès expliquent ces cas.
Le plus inquiétant, c’est que 60 % de ces grossesses non désirées aboutissent à un avortement volontaire. C’est 30 % de la totalité des grossesses dans le monde, selon les Fonds des Nations unies pour la population. Pourtant, ces interventions seraient à 45 % réalisées dans des conditions sanitaires dangereuses dans les pays pauvres, et seraient à l’origine de 5 à 13 % des décès maternels, rapporte Le Point.