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Cuba a confirmé que des centaines de détenus retrouveront la liberté bientôt. Cette mesure a été prise à la suite des engagements internationaux impliquant le Vatican et le gouvernement de Joe Biden.
Cette déclaration intervient après que Washington a enlevé l’île de la liste des pays soutenant le terrorisme, une décision qui a facilité ce consensus.
Selon Maricela Soza Ravelo, vice-présidente de la Cour suprême cubaine, le processus s’est achevé avec succès. Entre janvier et février, les tribunaux ont validé 553 demandes de remise en liberté conditionnelle. Toutefois, aucune liste des bénéficiaires n’a été rendue publique. Les autorités ont précisé que ces libérations demeurent sous surveillance et peuvent être révoquées en cas de non-respect des règles imposées.
L’annonce de janvier faisait suite à la décision de Joe Biden de retirer Cuba de la liste noire américaine. Cependant, la procédure a été temporairement suspendue le 21 janvier après l’intervention de Donald Trump. Des organisations de défense des droits humains, dont la plateforme Todos, ont signalé que la majorité des 212 prisonniers libérés jusqu’ici étaient des manifestants du 11 juillet 2021. Ces protestations massives avaient réuni des milliers de Cubains réclamant davantage de liberté et de meilleures conditions de vie.
Malgré ces libérations, plusieurs figures emblématiques de l’opposition, comme les artistes Luis Manuel Otero Alcantara et Maykel Osorbo, restent enfermées en prison. Des ONG, dont Justicia 11J, exigent des informations précises sur les critères de sélection des détenus libérés et demandent une liste officielle. Selon les chiffres disponibles, environ 500 grévistes du 11 juillet 2021 ont été sanctionnés à des peines pouvant aller jusqu’à 25 ans de prison. Les organisations de défense des droits de l’homme estiment à un millier le nombre de prisonniers politiques à Cuba. En face, le gouvernement continue de réfuter leur existence, présentant les opposants comme des agents au service des États-Unis.