Haïti est actuellement touché par une crise sans précédent avec de nouveaux cas de choléra, le manque de carburant ou encore la violence. Les Nations Unies sonnent l’alarme face à cette situation.
Jeudi 6 octobre, l’ONU a mis en garde face à une nouvelle crise potentielle en Haïti. Ce pays est actuellement touché par le choléra, car 11 cas ont été confirmés et 111 personnes sont suspectées d’être contaminées, rapporte Franceinfo.
Pourtant, cette maladie a sévi dans le pays jusqu’en 2019, faisant plus de 10 000 morts. L’annonce de ces nouvelles contagions suscite la crainte au sein de la population malgré le fait qu’elles sont constatées uniquement dans la capitale Port-au-Prince.
La coordinatrice humanitaire de l’ONU dans le pays, Ulrika Richardson, a apporté ces précisions durant une conférence de presse par vidéo. Elle a indiqué que les chiffres pourraient être bien plus élevés.
De plus, cette maladie réapparaît au moment où Haïti est frappé par un manque cruel de carburant pour alimenter la population en eau potable et faire tourner les hôpitaux. Par ailleurs, le plus important terminal pétrolier du pays est bloqué par des gangs armés.
La responsable des Nations Unies a mis en garde face à cette situation actuelle dans le pays. Selon elle, si toutes les bonnes conditions ne sont pas remplies, on pourrait faire face à une augmentation exponentielle, voire explosive, des cas de choléra. "On pourrait même parler malheureusement de combinaison parfaite pour un désastre", a-t-elle averti.
Outre le choléra et le manque de carburant, des violences émaillées de pillages et de manifestations, y ont eu lieu après l’annonce d’une hausse des prix du carburant. Ulrika Richardson a souligné qu’avec le blocage du terminal de Varreux, le pays tout entier commence à manquer de carburant empêchant ainsi la collecte des ordures.
"C’est la combinaison d’une situation humanitaire déjà grave et terrible (...) renforcée par une crise économique, les prix du carburant et l’insécurité", a-t-elle martelé. La coordinatrice a lancé un appel à l’endroit de l’ONU et les autres organisations humanitaires pour la création immédiate d’un couloir humanitaire, parce que la population souffre de la faim.
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