Après la crise sociale que vient de traverser l’Equateur, un organisme public a annoncé un lourd bilan, dans la soirée du lundi 14 octobre.
La crise en Equateur a été déclenchée par le doublement du prix des carburants, dû à la suppression des subventions que l’Etat accordait à ce secteur-clé de sa vie économique, rappelle Le Figaro. Cette suppression s’inscrivait dans une série de réformes économiques négociées par le président Lenin Moreno avec le Fonds monétaire international (FMI) en échange d’un prêt de 4,2 milliards de dollars. Depuis douze jours, le pays vivait une crise inédite avec des blocages de routes, manifestations et grèves.
Mais dimanche 13 octobre, le gouvernement de l’Equateur et le mouvement indigène ont trouvé un accord pour sortir de cette crise sociale sans précédent. Après plusieurs heures d’échanges, le président Lenin Moreno a accepté de retirer le décret controversé supprimant les subventions sur les carburants et d’en négocier un autre, selon RFI. Depuis, le calme est revenu dans le pays.
D’après le bilan d’un organisme public de défense des droits, le Défenseur du peuple, 8 personnes ont trouvé la mort durant cette crise marquée par de durs affrontements entre manifestants et forces de l’ordre. Il a également enregistré 1340 blessés, dont certains étaient dans un état critique, lundi 14 octobre. La même source a affirmé que 1419 personnes ont été arrêtées au cours de ces mobilisations.
Entre blocages de la circulation, classes suspendues, transports publics quasi-inexistants et puits pétroliers d’Amazonie à l’arrêt (suspension de la distribution de près de 70% de la production de brut), l’Equateur était à l’arrêt pendant près de deux semaines. Patricio Alarcon, le dirigeant du patronat équatorien, a affirmé que les pertes économiques liées à la crise sont estimées au moins à 1,5 milliards de dollars.
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