Depuis l’apparition de la Covid-19, il y a un peu plus de 2 ans, les conditions de vie des femmes se sont détériorées…
Au mois de novembre dernier, ONU Femmes a publié une enquête menée auprès de 16 154 femmes dans 13 pays à revenus intermédiaires. Parmi les sondées, 45% affirment avoir été victimes, ou connaître une femme qui a été victime de violences depuis l’apparition de la Covid-19. LynnMarie Sardinha et Avni Amin, chercheuses à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), développent dans des propos rapportés par les médias français comme Bien Public : "les incertitudes économiques, les fermetures des écoles ou encore la charge mentale due aux tâches domestiques ont créé un environnement propice aux conflits intra-familiaux".
Par ailleurs, le revenge porn (diffusion de contenus sexuels à l’insu d’une personne) et les risques quant à la pédo-criminalité "ont augmenté de façon très préoccupante", note Muriel Salmona, une psychiatre.
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L’étude onusienne révèle aussi 2 femmes sur 5 ont ressenti un impact négatif de la pandémie sur leur santé mentale. Notamment à cause de la charge mentale engendrée par les tâches ménagères… Cette charge mentale est renforcée par le télétravail, les petits à la maison et bien évidemment les restrictions de sorties.
Selon LynnMarie Sardinha et Avni Amin, plusieurs femmes ont été obligées de démissionner parce qu’elles n’arrivaient pas à "faire face au double stress de leur profession et de la charge mentale du foyer". L’enquête a confirmé que pendant la pandémie, les femmes ont consacré plus de temps aux tâches ménagères qu’à leur travail.
Marion Tillous, maîtresse de conférences en géographie et études de genre à l’université Paris VIII, regrette que les inégalités se soient creusées, et "on a pris vingt ans de retard".
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