La pilule de Merck suscite l’espoir dans la lutte contre la pandémie de coronavirus. Le laboratoire américain compte demander le feu vert de l’agence des médicaments aux Etats-Unis pour la commercialisation du médicament.
Merck et son partenaire Ridgeback Biotherapeutics ont mené un essai clinique de la pillule molnupiravir sur 775 patients avec des formes légères à modérées de Covid-19, et au moins un facteur de risque aggravant. Ces malades ont reçu le traitement dans les 5 jours suivant l’apparition des premiers symptômes. Parmi eux, 385 ont reçu du molnupiravir et 377 du placebo. Dans le premier groupe, 28 (7,3 %) ont été hospitalisés et aucun n’est mort. Dans le second, 53 (14,1 %) ont été hospitalisés et 8 sont décédés.
Le laboratoire conclut donc que le molnupiravir "réduit le risque d’hospitalisation ou de mort de 50 %". Ce médicament suscite l’espoir d’une percée dans la lutte contre la crise du coronavirus. Merck et Ridgeback Biotherapeutics prévoient de soumettre, dès que possible, le traitement aux autorités sanitaires américaines pour une demande d’homologation. Ils envisagent également de demander l’approbation d’autres agences de santé dans le monde.
Un chercheur de Johns Hopkins Center for Health Security, cité par La Tribune, estime qu’"un antiviral oral qui peut avoir un tel impact sur le risque d’hospitalisation changerait la donne"."Le molnupiravir semblait prometteur en laboratoire, mais le véritable test consistait à déterminer s’il présentait des avantages chez les patients", a souligné le professeur spécialisé dans les maladies infectieuses émergentes à l’université d’Oxford, Peter Horby. Il pense que "ces résultats intermédiaires sont très encourageants", sachant qu’un grand nombre de traitements échouent à ce stade.