Aucune date n’a encore été formellement annoncée pour la réouverture des écoles à Las Vegas, fermées depuis mars dernier en raison de la pandémie de Covid-19.
Le district scolaire du comté de Clark englobant Las Vegas et ses environs a recensé dix-neuf suicides parmi ses jeunes depuis la fermeture des établissements. Face à la crainte d’une hausse importante des suicides chez les élèves, les autorités de Las Vegas veulent accélérer la réouverture des écoles. Les établissements ont fermé leurs portes depuis mars dernier en raison de la pandémie de Covid-19. Aucune date officielle n’a encore été fixée pour la réouverture des écoles. Toutefois, le district a accordé une reprise partielle et les plus jeunes pourraient reprendre les cours d’ici quelques semaines.
Le nombre de suicides relevés depuis la fermeture des écoles est le double des cas enregistrés pour la totalité de l’année scolaire précédente, a déclaré le service de presse du district sur les propos relayés par Le Figaro. "Lorsque nous avons commencé à voir un pic dans le nombre d’enfants mettant fin à leurs jours, nous avons su que nous ne devions plus nous focaliser uniquement sur les chiffres du Covid", a confié au New York Times le responsable du district, Jesus Jara. Il estime qu’il est urgent de trouver un moyen de se rapprocher des enfants, de les voir, de les surveiller. "Ils ont besoin de voir que ça commence à bouger, qu’il y a de l’espoir", a-t-il souligné.
Selon les professionnels, plusieurs facteurs favorisent les suicides. Des études ont toutefois apporté des preuves sur les conséquences de la pandémie de coronavirus. Celle-ci a non seulement fragilisé de nombreux Américains, notamment les jeunes déscolarisés, mais elle a également causé une hausse des troubles psychologiques. A Las Vegas, le district scolaire a élaboré un programme d’alerte dans le but de dépister les élèves à risque. Le système a alors émis plus de 3 100 alertes entre juin et octobre. Ce qui a nécessité l’ajout d’un service de veille 24 heures/24.
> A lire aussi : Etude de la Fondation Jean-Jaurès : l’après-confinement est particulièrement favorable au risque suicidaire