Selon un communiqué publié par l’ONG Oxfam, jeudi 17 septembre, des contrats ont déjà été signés auprès de cinq fabricants de vaccins en phase 3 d’essais cliniques pour 5,3 milliards de doses. Les 51% sont déjà réservés aux pays développés.
Alors que le coronavirus continue de circuler dans le monde, un groupe de pays riches représentant 13 % de la population mondiale a pris les devants. Ils ont, en effet, réservé la moitié des futures doses de vaccins contre la Covid-19, a déclaré l’ONG Oxfam dans un communiqué rendu public, ce jeudi 17 septembre. Par précaution, ces pays s’approvisionnent auprès de multiples fabricants concurrents pour s’assurer de l’éfficacité d’au moins, un de leurs vaccins. "L’accès vital aux vaccins ne doit pas dépendre d’où on habite ni de l’argent qu’on a", a réagi Robert Silverman, chargé d’équipe Oxfam sur le récit de Franceinfo.
Oxfam a annoncé la signature de contrats portant sur des vaccins en phase 3 d’essais cliniques auprès des cinq fabricants les plus avancés pour 5,3 milliards de doses. Au total, les 51 % ont été pré-achetés par les pays développés dont les Etats-Unis, le Royaume-Uni, le Japon, les Etats membres de l’UE, ainsi que l’Australie, Hong Kong, la Suisse et Israël. Selon un décompte obtenu par la presse française, les Etats-Unis ont réservé 800 millions de doses auprès de six fabricants et l’Union européenne a acheté au moins 1,5 milliard de doses. Les 49 % restant des doses seront octroyées à des pays en développement dont l’Inde, le Bangladesh, la Chine, le Brésil, l’Indonésie et le Mexique, ajoute l’ONG.
Face à cette précipitation des pays riches, l’OMS souhaiterait que chaque pays puisse vacciner 20 % de sa population. En revanche, un groupe d’éthiciens a proposé de donner la priorité aux pays où le virus a fait le plus de victimes. Un dispositif qui ne conviendrait pas aux autorités américaines. Ces derniers ont, en effet, annoncé qu’ils voudraient vacciner l’ensemble de leur population, mais pas seulement les personnes vulnérables et âgées. De nombreux responsables de santé publique, mais aussi la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen ont pointé ce type de "nationalisme vaccinal".
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