Depuis l’apparition de la pandémie du coronavirus, les groupes criminels internationaux ont adapté leur trafic aux différents produits liés à la Covid-19, selon les Nations-Unies.
Alors que le monde entier se bat contre la pandémie de coronavirus, les groupes criminels internationaux ont profité de cette maladie pour fabriquer des marchandises contrefaites. Ainsi, une augmentation significative du trafic de masques, de désinfectants ou encore de produits médicaux de mauvaise qualité a été constatée. Cette situation a amené l’Office des Nations Unies contre les drogues et le crime (ONUDC) à tirer la sonnette d’alarme.
Au micro d’Europe 1, Marion Ehalt, experte associée en prévention de la criminalité à l’ONUDC, a indiqué que ces produits sont dangereux.
"Il y a vraiment derrière une intention criminelle de tromper sur l’identité, la composition ou la source du produit", a-t-elle précisé.
Masques, gel hydroalcoolique, tests de dépistage et même chloroquine, ces groupes internationaux ont organisé leur trafic en adaptant leurs produits à la demande liée au coronavirus. Pourtant, ces marchandises peuvent "aggraver la maladie, développer des résistances aux médicaments, voire même mener au décès". Selon l’experte, ce trafic a un impact potentiel "très grave sur la santé publique".
L’Interpol a confirmé ces méfaits, dans un communiqué. "La pandémie de coronavirus a été une opportunité pour les criminels, qui ont profité de la forte demande du marché en protections et les produits d’hygiène", a-t-il martelé. L’organisation de coopération policière internationale, a même annoncé la saisie de près de 20 millions de produits pharmaceutiques de contrebande au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, depuis février.
Les organisations criminelles se sont lancées dans la production de tout ce qui peut se vendre autour de la Covid-19. L’ONUDC craint qu’elles ne s’arrêtent pas là et examinent probablement déjà sur une contrefaçon du futur vaccin contre le coronavirus.