Le plus souvent, ce sont les vétérinaires qui utilisent l’ivermectine. Depuis mercredi dernier, le ministère bolivien de la Santé a autorisé le recours à cet antiparasitaire pour traiter le coronavirus.
Si les premiers résultats du vaccin contre le coronavirus pour l’Institut Pasteur sont prévus en octobre, le ministre de la Santé, Marcelo Navajas, de son côté, a déclaré que l‘utilisation de l’ivermectine pour traiter le coronavirus est autorisée en Bolivie. Un communiqué ministériel a permis l’importation et l’utilisation à différentes doses de cet antiparasitaire, le plus souvent, utilisé par les vétérinaires pour traiter les animaux.
Le ministre bolivien a notamment tenu à souligner que le patient concerné devrait être mis au courant que ce traitement n’a pas été "validé scientifiquement pour le traitement du coronavirus", rapporte 20 Minutes.
De son côté, le directeur national de l’épidémiologie, Virgilio Prieto, a commenté que certes le recours à l’antiparasitaire est privilégié en médecine vétérinaire, mais que ce médicament a également été "utilisé dans certains types de parasitoses humaine", pour traiter notamment la gale.
Des médecins de Santa Cruz (est) et de Beni (nord-est) ont témoigné avoir prescrit l’ivermectine à des personnes infectées par la Covid-19. De son côté, le docteur Erland Vaca Diez a confié que cet antiparasitaire peut "éliminer le virus du corps en cinq jours".
Toutefois, il a reconnu que l’"efficacité de ce médicament contre le coronavirus n’a pas pu être établie à 100 %". Depuis l’annonce ministérielle, l’ivermectine est désormais très demandé dans les pharmacies et son prix sur le marché noir a quintuplé, passant de 10 à 50 bolivianos (1,3 à 6,7 euros).
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