Cet accord inattendu entre les deux premières puissances mondiales a été salué par le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.
La Chine et les Etats-Unis ont annoncé un accord surprenant mercredi 10 novembre, à 2 jours de la fin prévue de la COP26 à Glasgow.
Comme le rapporte France Info, les deux premiers émetteurs mondiaux de gaz à effet de serre ont effectué une déclaration commune sur le renforcement de l’action climatique. Pékin et Washington s’engagent ainsi, à "prendre des mesures renforcées pour relever les ambitions pendant les années 2020", réaffirmant leur attachement aux objectifs de l’accord de Paris.
Malgré leur rivalité qui semblait s’intensifier ces derniers mois, les principales puissances mondiales ont accepté de travailler pour le climat. Ils se sont engagés à œuvrer pour "une issue ambitieuse, équilibrée et inclusive sur l’atténuation (la baisse des émissions), l’adaptation et le soutien financier aux pays pauvres".
Cet accord, sans détails précis, a été félicité par de nombreux dirigeants dans le monde.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, le qualifie de "pas important dans la bonne direction". "Au-delà de la COP, c’est important pour le monde", a réagi le vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans.
Selon Xie Zhenhua, l’émissaire chinois pour le climat, cet accord montre que la coopération est la seule voie pour la Chine et les Etats-Unis, rapporte Le Figaro. "Nous devons agir plus vite pendant cette décennie, non pas parce que la Chine ou les Etats-Unis le disent, mais parce que c’est ce que nous dit la science", a souligné John Kerry, l’émissaire américain pour le climat.
La présidence britannique de la COP a diffusé mercredi un premier projet de déclaration finale après 10 jours de discussions. Ce document est appelé à renforcer et accélérer le rythme des engagements climatiques de tous les pays pour tenir les objectifs de l’accord de Paris. Il exhorte aussi chaque nation à réviser les contributions nationales fixant leurs engagements à court terme dès 2022. Dans ce texte, les pays sont invités à accélérer la sortie du charbon et des financements des énergies fossiles. Selon la chaîne, cette mention explicite des énergies fossiles, responsables de la plupart des émissions, est inédite, et ne figure pas dans l’accord de Paris.
Concernant le financement, ce projet de déclaration mentionne "l’échec des pays développés" à tenir leur promesse de mobiliser quelque 100 milliards de dollars d’aide climatique, annuelle, aux pays pauvres à partir de 2020.
Ces derniers insistent pour que les plus riches tiennent leur promesse d’aide. Le texte fera encore l’objet de négociations et peut changer d’ici la fin de la COP, prévue vendredi, mais qui peut se prolonger.
> A lire aussi : COP26 : un bout d’iceberg de quatre tonnes livré à Glasgow pour alerter sur la fonte des glaces