Pour mettre fin aux blocages illégaux des manifestants anti-mesures sanitaires, le Premier ministre canadien prend une mesure d’urgence.
Depuis plusieurs jours, les manifestants anti-mesures sanitaires ont bloqué le pont Ambassador, reliant Windsor en Ontario à la ville américaine de Detroit au Michigan. Ce blocage avait poussé Washington à intervenir auprès du gouvernement de Justin Trudeau. Dimanche 13 février, la police canadienne est parvenue à rouvrir le pont.
Lundi 14 février, le Premier ministre du Canada a annoncé le recours à la loi sur les mesures d’urgence pour mettre fin aux blocages "illégaux" des manifestants. Comme le relate France info, cette décision correspond à un état d’urgence nationale. Elle permet ainsi au gouvernement de recourir à des mesures "extraordinaires" afin de faire face à cette crise nationale. "L’armée ne serait pas déployée et que les nouvelles mesures seraient limitées dans le temps et géographiquement", a-t-il toutefois précisé.
Plus tôt dans la journée, de nombreuses provinces canadiennes avaient émis leur opposition à la décision gouvernementale. "On ne souhaite pas avoir l’état d’urgence au Québec. Cela [n’était] pas nécessaire et qu’il était plutôt temps de se rassembler, pas de diviser", avait réagi le Premier ministre de cette province, François Legault.
Heather Stefanson, Première ministre du Manitoba, avait indiqué que la situation dans chaque province et territoire canadien est différente. Elle estime ainsi que la loi sur les mesures d’urgence ne devrait pas être appliquée dans sa province.
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