La COP 25 doit se tenir entre les 11 et 22 novembre 2019. Le Brésil était le seul candidat pour l’organiser. A quatre jours de l’ouverture de la COP 24 en Pologne, le ministère brésilien des Affaires étrangères annonce que le pays "retire son offre de recevoir" la conférence.
Le renoncement du Brésil à organiser la COP 25 est la conséquence directe de l’élection de Jair Bolsonaro à la tête du pays le 28 octobre dernier. Lors de sa campagne électorale, le candidat avait indiqué sa volonté de sortir de l’Accord de Paris. Le futur gouvernement d’extrême droite a annoncé mercredi que cette décision a été prise "en raison de restrictions budgétaires […] et du processus de transition avec la nouvelle administration qui prendra ses fonctions le 1er janvier 2019". Le gouvernement brésilien s’est vu ainsi contraint de "retirer son offre de recevoir la COP 25", affirme le ministère brésilien des Affaires étrangères.
En 2015, le gouvernement de Dilma Roussef s’était pourtant engagé à réduire de 37% ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2025. Le pays détient en outre 60% de l’Amazonie considérée comme le "poumon de la planète", rappellent les spécialistes. "Le Brésil retire sa candidature pour accueillir la COP 25, qui avait été formalisée il y a deux mois. C’est une démonstration claire de la politique environnementale du nouveau président", a réagi Greenpeace sur Twitter. Pour l’Observatoire du Climat, réseau d’ONG basées au Brésil, la décision du gouvernement est "lamentable, mais pas surprenant".
Brasil retira a candidatura para sediar a COP-25 formalizada há dois meses, numa clara demonstração da política ambiental defendida pelo novo presidente https://t.co/XwI3ENnsLW
— Greenpeace Brasil (@GreenpeaceBR) 28 novembre 2018