Giberto Avila souffrait de la maladie de Parkinson après avoir été exposé longtemps au glyphosate en Colombie.
Le sergent Gilberto Avila, âgé de 59 ans, a été euthanasié lundi 26 septembre dans un établissement médical d’Armenia (centre-ouest de la Colombie). Cet ex-policier souffrant de la maladie de Parkinson avait le corps en grande partie paralysé et a choisi d’accéder à cette fin de vie, a annoncé un de ses proches, rapporte Le Figaro.
Cet ancien membre de la police anti-stupéfiants a été exposé à des pulvérisations de glyphosate pendant des années. Il a rendu publique sa décision d’être euthanasié la semaine dernière. "Je ne veux pas que le glyphosate continue à tuer des vies comme la mienne", a-t-il indiqué dans une vidéo envoyée aux médias.
Selon Gilberto Avila, il avait participé à plusieurs aspersions d’aires de culture de coca dans les années 1990. Il a raconté que des policiers devaient garder le terrain pour que les criminels ne frappent pas les avions et les hélicoptères (...), les produits chimiques leur tombaient dessus.
Le quinquagénaire a signifié qu’il y a une forte probabilité que cette maladie neurodégénérative de Parkinson résulte du glyphosate, puisque deux autres collègues sont eux aussi malades. "Nous étions soumis aux mêmes conditions d’épandage", a-t-il souligné.
D’après des études scientifiques, une exposition prolongée à cet herbicide représente un "facteur de risque" pour développer le Parkinson. Des communautés cultivant la coca ont également dénoncé des malformations à la suite des aspersions.
L’euthanasie a été autorisée depuis 1997 en Colombie pour les patients en phase terminale et ce droit a été élargi aux personnes souffrant de "douleurs physiques ou psychologiques intenses" dues à une blessure ou une maladie incurable.
A noter que ce pays a suspendu les pulvérisations de glyphosate sur les cultures de drogue en 2015. Cet herbicide pourrait causer des dommages à la santé et à l’environnement.
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