Le Chili organisera à la fin de l’année prochaine la 25e Conférence des Nations unies sur le climat.
C’est officiel, la COP25 se tiendra à Santiago au Chili, du 11 au 22 novembre 2019. L’annonce a été faite, vendredi 14 décembre, par le secrétariat général de la convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques, à Katowice en Pologne. En 2019, ce sera au tour du groupe des pays d’Amérique latine et des Caraïbes d’organiser la COP25. Ce groupe avait dans un premier temps proposé le Brésil, mais le pays a finalement décliné, officiellement pour des raisons budgétaires. Mais le président brésilien élu, Jair Bolsonaro, climato-sceptique notoire, a reconnu avoir pris part à la décision du gouvernement brésilien sortant de renoncer à l’organisation de la COP25. Dans la foulée du retrait du Brésil, les noms du Chili et du Costa Rica ont été évoqués lors de la COP24 .
L’objectif du rendez-vous de 2019 sera de "concrétiser la hausse de l’ambition des pays pour lutter contre le changement climatique, de manière conforme avec les rapports des scientifiques", explique Pierre Cannet, chargé de la campagne climat et énergie au Fonds mondial pour la nature (WWF, World Wide Fund for Nature, en anglais) France. "Le Chili a toujours joué un rôle constructif dans les négociations climatiques, notamment en créant des ponts entre les pays du Nord et ceux du Sud", affirme Andrés Pirazzoli, un avocat chilien qui a participé à la négociation de l’accord de Paris. "Cette occasion de présider les débats se présente alors que le Chili s’efforce de décarboner son économie, en commençant par l’abandon progressif des centrales au charbon, en encourageant le développement des énergies renouvelables et des mobilités durables. Le pays s’engage également dans la restauration de ses forêts et de ses zones marines protégées", note Ricardo Bosshard, directeur du WWF Chili.