La position américaine sur le climat pourrait être suivie par trois ou quatre pays du G20 en sommet à Osaka.
Réunis vendredi 28 et samedi 29 juin en sommet à Osaka (Japon), les pays membres du G20 se penchent sur le sujet du climat. Selon les informations de l’Elysée, trois ou quatre pays membres pourraient être tentés de rejoindre la position des Etats-Unis qui ont quitté l’accord de Paris en 2017. Cette décision pourrait affaiblir le camp des défendeurs de cet accord, a rapporté Le Figaro.
L’entourage du président Emmanuel Macron a souligné que le climat est "un sujet difficile". Pour essayer de rallier d’autres pays et dégrader le communiqué final, les "Américains tiennent un langage très dur autour de la table", a-t-il indiqué. Par conséquent, le soutien des 19 pays sur les 20 membres à l’accord de Paris sur le climat de 2015 "n’est pas encore acquis".
L’Elysée a ainsi signifié que ce ne serait plus "19+1 mais 18+2 ou 17+3..., ce qui serait pour nous inacceptable". Les pays européens du G20 et le Canada ont montré aussi leur accord avec cette position. Ils ont ainsi dit fermement qu’on ne pourrait accepter un texte qui dégraderait ce qu’on a obtenu lors des deux précédents G20 et qui affaiblirait l’accord de Paris.
Par ailleurs, mercredi 26 juin, Emmanuel Macron avait averti à Tokyo que la France fixait une "ligne rouge" sur le climat. Dans ce sens, elle ne signerait pas la déclaration du sommet si cette dernière ne défendait pas "l’ambition climatique".
Le Brésil est parmi les pays évoqués qui pourrait rejoindre la position américaine. Effectivement, le président brésilien d’extrême droite, Jair Bolsanoro a rejeté les critiques européennes sur son action environnementale. Jeudi 27 juin, il a annoncé que le Brésil doit être respecté. "Nous n’accepterons pas d’être traités comme par le passé", a-t-il clamé. Outre le Brésil, la Turquie ou l’Arabie Saoudite feraient également partie des pays "sous pression" des Etats-Unis.
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