Une manifestation de grande ampleur a été organisée, mercredi 4 décembre, devant le stade national de Santiago au Chili. Entre 4 000 et 6 000 femmes ont répondu à l’appel.
Bandeau sur les yeux et foulard rouge autour du cou, entre 4 000 et 6 000 femmes se sont rassemblées, mercredi 4 décembre, devant le stade national de Santiago au Chili. D’une même voix, elles ont une nouvelle fois dénoncé l’"Etat oppressif" et les agressions à leur égard. Pour marquer leur mécontentement, les manifestantes ont dansé sur une chorégraphie intitulée "Le violeur, c’est toi". "La faute n’est pas de moi, ni où j’étais ni comment j’étais habillée... Les violeurs, ce sont vous !", ont-elles crié en répétant le slogan de la mobilisation.
La chorégraphie a été répétée au moins quatre fois avant que les manifestantes quittent les lieux sans incident majeur. "Ce fut une belle expérience de partager ça avec des milliers et des milliers de femmes, la plupart plus âgées, certaines âgées de 90 ans et en fauteuil roulant", a confié Jacqueline Saintard, une économiste de 66 ans sur le récit du journal Le Figaro. Cette manifestation de grande ampleur fait suite à un appel lancé sur les réseaux sociaux. La chorégraphique a été créée par le collectif féministe LasTesis, à Valparaiso. Elle a été dansée pour la première fois le 20 octobre. L’hymne utilisé contre les violences faites aux femmes s’est transformé en un phénomène mondial et a été repris à Paris, Barcelone, Bogota ou Mexico.
La chanson et sa chorégraphie ont vu le jour à la suite d’une enquête sur le viol au Chili. Elles entraient dans le cadre d’un spectacle féministe plus large. Le groupe "LasTesis" a décidé de réagir après la vague de protestations sociales au Chili et des informations sur les violences policières faites aux femmes. D’après les chiffres communiqués par la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC), au moins 3 529 femmes dans 25 pays sont décédées à cause des violences sexistes en 2018.
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