Chicago : une femme noire et homosexuelle élue maire de la ville

LINFO.RE – créé le 3.04.2019 à 13h47 – La rédaction

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Pour la première fois dans son histoire, Chicago a élu Lori Lightfoot, une femme noire et ouvertement homosexuelle à la tête de la ville mardi 2 avril.

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Une grande première

Elue maire de Chicago (Illinois) avec 74 %, Lori Lightfoot, 56 ans est devenue la première femme noire et ouvertement homosexuelle à la tête de cette ville, selon les premières estimations mardi 2 avril. D’après Le Monde, elle a largement devancé sa concurrente, Toni Preckwinkle, 72 ans, démocrate et également afro-américaine.

Diminuer les inégalités

Ancienne procureure fédérale dirigeant notamment une commission de surveillance des activités de la police, Lori Lightfoot a surtout fait campagne avec un programme progressiste. Elle a ainsi promis de diminuer les inégalités sociales et raciales, car effectivement, les quartiers sud et ouest de la ville restent toujours les plus pauvres. "C’est le changement contre le statu quo", a-t-elle affirmé.

Des tâches difficiles

Depuis 1837, Chicago n’a été dirigé qu’une fois par un Noir et une fois par une femme. Il devient ainsi la plus grande ville américaine à avoir une femme noire et homosexuelle comme maire, une grande première dans l’histoire des Etats-Unis.
Avec les 2,7 millions d’habitants, Lori Lightfoot n’aura pas les tâches faciles. Car la ville est marquée par la défiance entre police et minorités, les inégalités profondes entre quartiers, mais aussi un taux élevé de criminalité. En effet, 550 meurtres ont été enregistrés à Chicago en 2018, un chiffre important que ceux de New York et Los Angeles combinés.

Un sentiment de ras-le-bol

Pour les analystes, le résultat de ce scrutin peut être une marque d’un sentiment de "ras-le-bol" de la politique locale dans ce fief démocrate. Evan McKenzie, professeur de sciences politiques à l’université de l’Illinois, a expliqué que les électeurs semblent être dans un état d’esprit de "virez-les tous".
La population est fatiguée de la corruption, des enquêtes fédérales contre des responsables municipaux, des scandales entourant la police et de la crise budgétaire. "Le message est que les électeurs veulent de nouvelles idées et un gouvernement plus propre", a-t-il renchéri.