Pour améliorer ChatGPT, Open AI, la société fondatrice du chatBot basé sur l’intelligence artificielle aurait fait appel à l’entreprise Sama qui emploie des salariés sous-payés.
Une enquête, publiée par Time a révélé des informations préoccupantes concernant la société Open AI, fondatrice du chatBot basé sur l’intelligence artificielle. Dans le but de rendre son outil ChatGPT moins toxique, elle a fait appel à Sama, une société employant des salariés kényans sous-payés et qui travaillent dans des conditions traumatisantes.
Comme le rappelle BFMTV, ChatGPT fascine par sa capacité à fournir des réponses précises et complètes alors que ses connaissances reposent sur les contenus sur internet. Cet outil a été entraîné selon des centaines de milliards de mots extraits du web, représentant un vaste référentiel du langage humain. Cependant, il est nécessaire de trier les informations pour réduire le risque d’écrire des propos racistes, sexistes, ou de publier un texte choquant.
Open AI s’est inspiré des méthodes de Facebook pour faire le tri et aurait signé trois contrats avec un partenaire du réseau social : la société Sama. Cette entreprise qui emploie notamment des travailleurs au Kenya devait trier des contenus, jugés choquants comme des textes d’abus sexuels ou encore des discours de haine. Les salariés ont perçu 1,32 à 2 dollars de l’heure contre les 12,50 dollars indiqués dans le contrat entre les deux sociétés.
Les employés travaillent aussi dans des conditions traumatisantes, Quatre d’entre eux, interrogés par le média américain, ont indiqué avoir "des visions récurrentes" après avoir lu plusieurs textes traumatisants bien souvent à caractère sexuel. OpenAI aurait, par ailleurs, demandé à Sama de trier des images pour son générateur d’images Dall-E. Le partenariat entre les deux entreprises, qui a débuté en novembre 2021 s’est brusquement arrêté en février 2022, soit huit mois plus tôt que prévu.
OpenAI a assuré au Time que l’entreprise n’avait fixé aucun objectif de productivité et que Sama était responsable de la gestion des salaires et de la santé mentale des travailleurs.
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