À la suite de nouvelles frappes à proximité de la plus grande centrale nucléaire d’Europe, en Ukraine, Washington a appelé à la création d’une zone démilitarisée autour du site.
Jeudi 11 août, les États-Unis ont appelé la Russie à cesser toutes ses opérations militaires dans et autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia, en Ukraine, après de nouvelles frappes. La compagnie d’État ukrainienne Energoatom a expliqué que des substances radioactives sont situées à proximité du site. "Plusieurs capteurs de radiation ont été endommagés", a-t-elle précisé.
Pour sa part, le chef de l’administration civile et militaire, Evguéni Balitski, a souligné que des tonnes de déchets radioactifs sont stockées sur place. "À l’heure actuelle, aucune contamination n’a été relevée à la station et le niveau de radioactivité est normal", a-t-il toutefois affirmé.
Jeudi, Energoatom a fait état de cinq nouvelles frappes à proximité d’un dépôt de substances radioactives. La compagnie a pointé du doigt les forces russes. Ces dernières se sont, en effet, emparées de la centrale nucléaire de Zaporijjia le 4 mars dernier. Pour sa part, un responsable prorusse, Vladimir Rogov, a mis en cause les combattants du président ukrainien Volodymyr Zelensky. Il a évoqué cinq tirs de lance-roquettes autour du site.
Face à cette situation entre les deux pays, les États-Unis ont appelé à la mise en place d’une zone démilitarisée à Zaporijjia. Un appel soutenu par le président ukrainien et le secrétaire général de l’ONU. Selon eux, le but est de garantir la sécurité du site et de permettre une mission d’inspection de la centrale.
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