Alberta, province conservatrice a adopté des mesures strictes concernant les soins de santé pour les mineurs trans.
Le débat sur les droits des personnes transgenres enflamme une nouvelle fois le Canada.
Ces mesures, qualifiées d"anti-LGBT+" par le Premier ministre Justin Trudeau, ont déclenché une vive polémique. Elles ont aussi suscité l’indignation de nombreuses organisations de défense des droits.
Depuis février dernier, le gouvernement d’Alberta au Canada a mis en place des lois restrictives sans précédent à l’égard des soins de santé pour les jeunes transgenres. Ces nouvelles règles interdisent notamment : la chirurgie de réassignation sexuelle pour tous les mineurs. L’utilisation de bloqueurs de puberté pour les moins de 16 ans et l’accès aux thérapies hormonales pour les mêmes tranches d’âge, sont prohibés aussi.
Ces restrictions ont été vivement critiquées par les associations de défense des droits des personnes LGBT+. Ces organisations les considèrent comme une atteinte grave aux libertés individuelles et une remise en cause des droits fondamentaux.
Face à cette situation, Egale Canada et Skipping Stone, deux organisations de premier plan dans la défense des droits des personnes LGBT+, ont décidé de contester cette loi en justice. Elles sont rejointes dans leur démarche par plusieurs familles albertaines, qui dénoncent des "politiques fondées sur la peur et la désinformation".
Pour les plaignants, ces mesures vont à l’encontre des recommandations des experts médicaux et psychologiques. Elles privent les transgenres non majeurs des soins essentiels pour leur bien-être.
Face aux critiques, le gouvernement albertain, par la voix de Chinenye Anokwuru, a maintenu que cette loi était nécessaire et qu’elle avait été élaborée dans l’intérêt supérieur des jeunes.
De son côté, le gouvernement de l’Alberta, dirigé par la Première ministre Danielle Smith, défend ardemment sa nouvelle loi. Selon lui, cette mesure vise à protéger les mineurs trans en leur permettant de prendre des décisions éclairées lorsqu’ils seront adultes. Le gouvernement assure également avoir pris en compte les droits de tous les Albertains lors de l’élaboration de cette législation.
Cette controverse dévoile les enjeux complexes liés aux droits des personnes transgenres. Les avis sont partagés. Le débat est loin d’être clos, et les conséquences de cette décision juridique pourraient avoir un impact bien au-delà des frontières de l’Alberta.