Afin de privilégier l’emploi des résidents locaux, le gouvernement a décidé de restreindre l’accès au marché du travail pour les étrangers dans certaines zones. Ces nouvelles réglementations prendront effet dans les régions où le taux de chômage est élevé.
Pendant plusieurs années, le Canada a ouvert ses frontières pour les employés étrangers voulant travailler sur son territoire. L’État a changé de fusil d’épaule, récemment, et compte restreindre ces arrivées.
Le pays a annoncé une réduction drastique du nombre de travailleurs temporaires de nationalité étrangère. Cette décision, qui pourrait affecter des dizaines de milliers d’emplois, marque un tournant dans sa politique migratoire. Les autorités ont opté pour ce virage pour faire face aux préoccupations croissantes concernant l’impact de l’immigration sur le marché du travail canadien.
C’est le Premier ministre en personne qui a annoncé la nouvelle devant un parterre de journaliste. "Nous allons réduire l’utilisation du programme pour faire entrer des travailleurs étrangers temporaires faiblement rémunérés", a révélé Justin Trudeau. "Nous regardons également les modifications au volet des postes à haut salaire", a indiqué le dirigeant canadien.
Ce programme a été mis en place pour répondre aux besoins en main-d’œuvre de certains secteurs économiques canadiens. Il permet aux étrangers de venir travailler au Canada à court terme, sous réserve de remplir certaines conditions liées à leur qualification, à l’offre d’emploi et à la disponibilité de travailleurs canadiens.
Initialement conçu pour pallier les manques de personnel, ce projet a connu un essor rapide mais a fait l’objet de critiques. Les conditions de travail, souvent précaires imposées aux travailleurs et leur dépendance vis-à-vis des employeurs ont été pointés du doigt.
Afin de protéger l’emploi local, les permis de travail temporaires pour les emplois faiblement rémunérés ne seront plus délivrés dans les zones où le chômage dépasse 6%. "Les changements que nous apportons aujourd’hui donneront la priorité aux travailleurs canadiens", a évoqué Randy Boissonnault, le ministre de l’Emploi.