Le retrait du préservatif pendant l’acte ou le refus de le porter sans le consentement du ou de la partenaire devient un crime sexuel au Canada.
Le vendredi 29 juillet dernier, la Cour suprême a donné sa décision, 5 voix contre 4. "Il s’agit d’une évolution importante pour les femmes et les autres personnes qui ont des relations sexuelles avec des hommes", a affirmé Isabel Grant, professeure de droit à l’Université de Colombie-Britannique, spécialisée dans les violences et dans les agressions sexuelles.
Au Washington Post, dans des propos rapportés par Le Huffington Post, elle a estimé que cette décision a "une portée internationale. (...) Il y a maintenant une déclaration claire dans la loi canadienne que le ‘stealthing’ constitue une agression sexuelle".
Des études révèlent que plusieurs femmes (et des hommes) ayant eu des rapports sexuels avec des hommes disent avoir vécu ce genre de situation. D’ailleurs, la réticence à l’utilisation du préservatif s’est généralisée ces dix dernières années.
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Officiellement tribunal, la justice a statué : "les rapports sexuels sans préservatif sont un acte physique fondamentalement et qualitativement différent des rapports sexuels avec préservatif". Aussi, "l’utilisation du préservatif ne peut être secondaire ou accessoire lorsque la plaignante y a formellement exprimé son consentement".
Aujourd’hui donc, la pratique du ‘stealthing’ (aussi appelée furtivage ou retrait non consenti du préservatif) fait partie de liste des crimes sexuels par la plus haute instance juridique canadienne.
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