Le jeudi 24 juin, une communauté autochtone a annoncé la découverte de 751 tombes anonymes sur le site d’un pensionnat pour enfants indigènes dans l’ouest du Canada.
Un mois après l’identification des restes de 215 écoliers à côté d’un établissement autochtone géré par l’Église catholique, "nous avons repéré 751 tombes non marquées", sur le site d’un ancien pensionnat qui hébergeait des enfants autochtones à Marieval (en Saskatchewan), a annoncé Cadmus Delorme, chef de la nation Cowessess.
"Ce n’est pas une fosse commune, ce sont des tombes non-identifiées", a-t-il poursuivi, dans des propos rapportés par les médias français comme France 24, confirmant que les victimes sont majoritairement des enfants. M. Delorme a tenu à préciser que le nombre exact de tombes sera confirmé dans les semaines à venir. Certaines des tombes auraient été surmontées de stèles identifiant les défunt.e.s, mais quelques-unes ont été enlevées "par des représentants de l’Église catholique". Le chef de la nation Cowessess rappelant qu’au Canada, il s’agit d’un crime.
> Sur le même sujet : Canada : découverte des restes de 215 enfants sur le site d’un ancien pensionnat
Pour sa part, le Premier ministre Justin Trudeau, a fait part de sa "peine" dans un communiqué, estimant que le Canada devait "tirer les leçons de (son) passé et avancer sur le chemin commun de la réconciliation". Le ministre des Services aux Autochtones, Marc Miller, de son côté, a affirmé que cette macabre découverte n’a fait "qu’aggraver la douleur ressentie par les familles, les survivants et les peuples autochtones".
Pour le chef de la Fédération des nations autochtones souveraines de la province de la Saskatchewan, Bobby Camero, il s’agit tout simplement d’un "crime contre l’humanité".
Il faut savoir que 150 000 enfants amérindiens, métis et inuits, ont été enlevés de leurs familles, coupés de leur langue et de leur culture jusque dans les années 90 dans 139 de ces ‘pensionnats’ de l’horreur à travers le Canada. Nombreux sont ceux qui ont été maltraités et environ 4 000 ont trouvé la mort dans des conditions atroces.
> Notre dossier sur le Canada