Illustration JOBARD/BNT/SIPA
Emmanuel Macron ne s’est pas rendu au sommet organisé par le Brésil sur l’Amazonie. Cette absence est considérée comme un "mépris" par plusieurs élus guyanais.
Les nations d’Amérique du Sud abritant l’Amazonie se sont réunies au Brésil depuis mardi 8 août sans Emmanuel Macron, rapporte HuffPost. En effet, le président de la République n’a pas jugé nécessaire de faire le déplacement alors qu’il était invité personnellement par son homologue Lula da Silva. Il a ainsi laissé Brigitte Collet, l’ambassadrice de France au Brésil, le représenter durant cet événement majeur pour la planète. De plus, les représentants de la Guyane n’ont pas été mis au courant de l’invitation officielle faite à la France, alors même que leur territoire est recouvert à 90 % par l’Amazonie.
Le chef de l’État a été très critiqué pour son absence. Plusieurs élus guyanais ont déploré un manque d’attention, voire même un "mépris". Le président de la collectivité territoriale du département, Gabriel Serville, a jugé que sa "place aurait été tout indiquée auprès des chefs d’État en tant que voisin et représentant de la Guyane". De son côté, le député de la première circonscription de l’île, Jean-Victor Castor, a souligné que dans ces conditions, la parole de la France ne peut pas être crédible à l’international. "Le gouvernement prône une politique environnementale, mais ne s’intéresse pas à la situation de la Guyane", a-t-il estimé au micro de Libération.
Le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon a également réagi sur les réseaux sociaux en évoquant "un mépris (...) destructeur pour la France". Selon lui, la France est absente du sommet ’forêt’, lancé par Lula da Silva et le Brésil. Pourtant Gabriel Serville, président de la collectivité Guyane française frontalière du Brésil, est "fin connaisseur du dossier". Et les deux députés aussi.
Pour le sénateur socialiste Rachid Témal, l’absence du président de la République et, a minima, de la Première ministre à ce sommet est une "lourde faute politique qui abaisse le pays sur la scène internationale".
> A lire aussi : Royaume-Uni : Lula da Silva révèle que Charles III lui a demandé de "s’occuper de l’Amazonie"
