L’Etat brésilien de Ceara (nord-est) a été le théâtre de plusieurs meurtres depuis que la police militaire a décidé de faire la grève.
En pleine période de Carnaval, 147 assassinats ont été enregistrés en cinq jours, dans l’Etat de Ceara (nord-est du Brésil). Comme le rapporte le journal Le Figaro, ces homicides, qui ont eu lieu entre mercredi et dimanche, sont cinq fois plus que la moyenne quotidienne, selon les autorités, lundi 24 février. Effectivement, le secrétariat pour la sécurité de Ceara a annoncé que depuis le début de l’année, six meurtres par jour ont été enregistrés dans cet Etat.
Après deux mois de négociations salariales infructueuses, des groupes de mutins de la police militaire ont décidé l’occupation de casernes. Ils ont aussi attaqué plusieurs patrouilles et se sont mis en grève. Des voitures de police ont été volées et des installations ont été détruites.
Sans policiers militaires, le nombre de meurtres sur la voie publique a énormément augmenté.
Mercredi, le sénateur de centre-gauche, Cid Gomes a tenté de briser un piquet de grève de policiers mutinés à Sobral avec une pelleteuse, mais il a été blessé par balles.
Pour résoudre ce problème à Ceara, le président Jair Bolsonaro a décidé d’y envoyer 2 500 militaires et effectifs de la Garde nationale, dans le but de renforcer la sécurité. D’ailleurs, le ministre de la Justice et de la Sécurité publique, Sergio Moro a dit souhaiter que "la situation se résolve le plus vite possible", pendant une visite dans l’Etat.
Par ailleurs, 200 policiers militaires ont été suspendus pour leur participation à la mutinerie et 37 ont été incarcérés pour désertion, d’après les médias locaux.
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