Le Parti des Travailleurs (PT) du Brésil a déposé, mercredi 15 août, la candidature de son chef emprisonné, Lula da Silva à l’élection présidentielle prévue en Octobre.
Lula da Silva a été condamné pour avoir reçu un triplex d’un groupe de BTP en échange de sa médiation dans des contrats avec le groupe public Petrobras. D’autre part, il fait face à cinq autres procédures légales pour corruption, pour lesquelles il clame aussi son innocence.
Le Parti des Travailleurs a déjà été vaincu par la destitution de Dilma Rousseff qui avait succédé à Lula à la présidence, en 2016.
Mais sur son site, le PT du Brésil a indiqué : "C’est officiel ! Lula est le candidat du Parti des Travailleurs à la présidence de la République". La candidature a été déposée le mercredi 15 août. Devant plusieurs milliers de militants de gauche ayant convergé devant le TSE, Gleisi Hoffmann, la présidente du parti s’est exprimé : "Aujourd’hui est un jour très important. Nous sommes venus enregistrer la candidature du camarade Lula malgré tout ceux qui ne voulaient pas que cela arrive".
Il s’agirait pourtant d’un pari politique très risqué, car le Tribunal supérieur électoral (TSE) pourrait rejeter la candidature de Lula. Il est certes le préféré des sondages, mais a commencé (en avril) de purger une peine de plus de 12 ans de prison pour corruption et blanchiment d’argent. Selon la loi, toute personne ayant été condamnée en appel est inéligible. C’est le cas de celui qui est en prison à Curitiba.
L’ancien chef de l’Etat estime être victime d’une machination politique pour l’empêcher de se présenter à un troisième mandat. Dans le cas où sa candidature au scrutin présidentiel des 7 et 28 octobre serait rejetée par le TSE, le Parti des Travailleurs devait faire une campagne de toute urgence pour son éventuel joker, Fernando Haddad, l’ex-maire de Sao Paulo.