Les maladies respiratoires sont en forte hausse en Amazonie brésilienne à cause des incendies. C’est ce que révèle une étude menée par des ONG, publiée mercredi 26 août.
D’après cette étude menée par plusieurs ONG, dont Human Rights Watch (HRW), les feux de forêt en Amazonie brésilienne ont engendré une augmentation importante des maladies respiratoires, notamment chez les nourrissons. En 2019, 2 195 personnes souffrant de problèmes respiratoires ont dû être hospitalisées. Les 467 patients étaient des bébés de moins d’un an, tandis que près de la moitié avaient plus de 60 ans.
Dans un communiqué conjoint, HRW, l’Institut amazonien pour la recherche environnementale (IPAM) et l’Institut d’études pour les politiques de santé (IEPS) ont indiqué que ces incendies qui ont dévasté la plus grande forêt tropicale du monde "empoisonnent l’air". Cela affecte la santé de millions de personnes dans toute l’Amazonie.
Les auteurs de cette étude craignent que la situation s’empire au vu des dernières données affichant des chiffres alarmants pour la déforestation et les incendies en Amazonie. Le problème pourrait être exacerbé avec la pandémie de coronavirus. D’après une autre étude publiée par l’Institut socio-environnemental (ISA), mardi, les hospitalisations chez les peuples indigènes ont également connu une hausse au plus fort des feux de forêt.
En avril et mai 2020, les Etats du Nord du Brésil ont été fortement touchés. Depuis, la situation s’est améliorée, mais la recrudescence des incendies pourrait de nouveau saturer les hôpitaux. Maria Laura Canineu, directrice pour le Brésil à HRW, citée par Le Figaro, a indiqué que "l’incapacité persistante de l’administration Bolsonaro à lutter contre cette crise environnementale a des conséquences immédiates sur la santé des habitants de l’Amazonie". Cela aurait des effets "à long terme sur le changement climatique mondial", a-t-elle déploré.