Le parti libéral (PL) du président sortant Jair Bolsonaro a déposé une plainte mardi pour demander la révision du résultat de la présidentielle au Brésil.
Le candidat de gauche Luiz Inacio Lula da Silva a remporté le second tour de l’élection présidentielle au Brésil avec une petite majorité de 50,9% contre 49,1% pour le chef d’Etat sortant d’extrême droite.
Le parti de Jair Bolsonaro a déposé une plainte mardi en mettant en cause les urnes électroniques. Il a ainsi demandé l’invalidation des voix provenant de ces urnes pour lesquelles "des dysfonctionnements insurmontables ont été mis au jour, et d’en tirer les conséquences juridiques pour les résultats du second tour".
Mercredi 23 novembre, le PL a écopé d’une grosse amende de près de 4,2 millions de dollars de la part de l’autorité électorale du Brésil, rapporte Le Figaro. Selon Alexandre de Moraes, président du Tribunal supérieur électoral (TSE), la plainte déposée était de "mauvaise foi". Le jugement a signifié l’absence de preuves et de circonstances justifiant la mise en place d’une vérification extraordinaire des quelque 280 000 urnes électroniques utilisées lors du scrutin présidentiel.
Le parti du président sortant a estimé que le "mauvais fonctionnement" de cinq modèles d’urnes remet en cause la transparence du processus électoral. "Les arguments présentés sont absolument faux", a lancé Alexandre de Moraes qui a également indiqué que la demande est ostensiblement offensante pour l’Etat de droit démocratique.
Par ailleurs, la demande d’invalidation des voix a été faite de manière incohérente pour encourager les mouvements criminels et antidémocratiques. Selon ses dires, ces mouvements se sont manifestés par des menaces et des violences graves lors de blocages de routes dans tout le pays.
> A lire aussi : Présidentielle au Brésil : Jair Bolsonaro ne reconnait pas explicitement sa défaite