Forte pollution de l’air, incendies..., le Brésil suffoque sous les fumées depuis plusieurs mois. La dégradation de la qualité de l’air entraîne des conséquences directes pour la population.
Depuis plusieurs mois, l’Amérique du Sud est en proie à des incendies dévastateurs qui ne se contentent pas de réduire en cendres des milliers d’hectares de végétation. Ils altèrent également gravement la qualité de l’air, plongeant les populations dans une atmosphère irrespirable. Le Brésil, avec plus de 60 000 départs de feux enregistrés rien que pour le mois de septembre par l’Institut brésilien de recherches spatiales (INPE), figure parmi les pays les plus touchés par cette catastrophe écologique.
À Brasilia, la capitale, 80% du ciel était obscurci par un épais nuage de fumée toxique la semaine dernière. Cette pollution de l’air a conduit à une hausse vertigineuse des consultations dans les hôpitaux, rapporte RTL. Le plus grand établissement de la capitale a rapporté une multiplication par vingt des admissions pour des problèmes respiratoires tels que des crises d’asthme, des pneumonies ou des sinusites. À São Paulo, la plus grande ville d’Amérique latine, le taux de particules fines PM2.5 — les plus dangereuses, car elles pénètrent profondément dans les voies respiratoires — a atteint un niveau 14 fois supérieur aux limites recommandées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). À Rio de Janeiro, le chiffre est cinq fois plus élevé. Face à cette situation, les habitants sont contraints de sortir les masques de protection, tandis que des linges mouillés sont accrochés aux fenêtres dans l’espoir de filtrer l’air vicié.
Les feux qui ravagent le Brésil n’ont pas seulement des répercussions locales. Leurs fumées se répandent au-delà des frontières, polluant l’air des pays voisins. La Bolivie, le Paraguay, l’Uruguay, et même l’Argentine plus au sud, voient leur ciel s’obscurcir à cause de ces panaches de fumée transportés par les vents. Ces pays luttent également contre leurs propres incendies, accentuant la détérioration de la qualité de l’air. Selon IQAir, une société spécialisée dans la surveillance de la pollution atmosphérique, l’air est désormais classé comme "mauvais" à "très mauvais pour la santé" sur une grande partie de ces pays.
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